Cathédrale de San Giovenale Nostra Signora Assunta

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Diocesi di Fossano ( sec. XVIII )

Via Roma, 12045 Fossano Provincia di Cuneo, Italia ‎

La cathédrale de Fossano dédiée à San Giovenale et Santa Maria fut construite à la fin du XVIIIe siècle par l'architecte Mario Ludovico Quarini sur l'emplacement de l'ancienne collégiale de Santa Maria et de San Giovenale datant du XIIIe siècle.
Consacrée le 25 septembre 1791, elle se caractérise par son imposante façade de style néo-classique scandée par des colonnes de type corinthiennes. L'intérieur au plan en forme de croix latine avec coupole et chapelles latérales a été conçu par Quarini. Les décorations sont du XIXe siècle.
Parmi les dix chapelles, quatre sont conçues pour apparaître plus importantes que les autres; ce sont les deux du transept et les deux situées sur les côtés des nefs mineures. Quarini s'est inspiré pour Fossano du second projet d'Alfieri pour la cathédrale de Turin et de Bernardo Vittone pour ses dessins de plans en forme de croix latine.
L'édifice abrite des œuvres d'artistes comme Claret et Boetto et des fresques du XIXe de Luigi Hartman, Davide Ortori, Emilio Morgari et Domenico Mossello. On y trouve aussi un intéressant reliquaire de San Giovanale, patron de la ville. Le clocher est du XVe siècle mais il a été remanié au cours du XVIIe selon un dessin de Boetto qui lui a ajouté un pignon octogonal, particulièrement raffiné.
Les derniers travaux de restauration ont permis de mettre au jour différentes phases de construction de l'édifice qui jusqu'alors, n'existaient que dans des textes et des représentations iconographiques. Une collégiale existait effectivement à l'emplacement de l'église actuelle, construite au XVe siècle et agrandie au début du XVIIe et dont il ne reste que la tour clocher de Boetto. Le mobilier original se trouve à l'intérieur des sacristies. Certains éléments architectoniques ont été mis en valeur grâce à ses fouilles comme les murs de division des nefs, l'abside quadrangulaire, le périmètre de l'ancienne sacristie et du cimetière annexe. En outre, d'autres traces ont été découvertes, celle d'une collégiale encore plus ancienne, d'époque romane tardive, époque o les reliques de San Giovenale (1279) ont été amenées dans la ville. Une abside a pu être mise à la lumière, elle terminait probablement la nef centrale de la collégiale primitive dotée de trois nefs orientées de la même manière que celle de l'église actuelle.

S. Giovenale, d'origine africaine (320 ap.J.-C.), premier évêque de Narni (369), est lié à la ville de Fossano depuis sa fondation. Selon la tradition, ses reliques furent dérobées vers 1100, à Narni, par un chanoine de Toulouse épaté par les miracles qui se produisaient autour de sa sépulture. Durant le voyage, il dut s'arrêter à la petite église de la Madonna dei Campi, dans la région de Fraschea, près du lieu o la ville de Fossano sera bâtie. Il mourut subitement et fut enterré avec le coffret contenant les reliques dans cette même petite église. Un miracle (env 1200) en révéla la présence et les chanoines du Romanisio (actuellement Gerbo) transportèrent les reliques dans leur collégiale. En 1279, le bourg Romanisio fut détruit et les habitants s'installèrent à Fossano en emportant avec eux les reliques sacrées qu'ils placèrent dans l'église de Santa Maria di Piazza qui fut démolie par la suite (1779) pour ériger la majestueuse cathédrale.
Une vive dévotion inspirée par une foi profonde prospéra autour de cette figure. Les habitants de Fossano purent à l'occasion de différentes calamités expérimenter la puissante intervention. En 1835, la ville de Fossano qui avait échappé à la peste donna une lampe comme ex-voto. Le saint est fêté le premier dimanche du mois de mai. Au cours des siècles passés, de nombreux pèlerins venaient du Piémont, de la Ligure et de la Lombardie pour honorer San Giovenale. Un autre béatifié est lié à la construction de la cathédrale; il s'agit de Oddino Barotti, originaire de Fossano et appelé à la charge de prévôt de la collégiale de santa Maria et san Giovenale. Il entreprit des travaux pour l'église de la collégiale et du campanile massif qui est encore celui que l'on peut voir aujourd'hui même si un peu remanié au XVIIe siècle, à côté de la belle construction de style néo- classique conçue par Quarini à la fin du XVIIIe.